Né le 10 août 1925 à Briançon dans les Alpes-de-Haute-Provence, il est ouvrier aux établissements Neyrer-Beylier à Grenoble en Isère. Il participe à la manifestation du 11 novembre 1943 interdite par le régime de Vichy. Une semaine avant, la résistance a appelé à commémorer l’armistice de 1918 devant le monument des Diables bleus à Grenoble. Très vite, les autorités allemandes réagissent et arrêtent plus de 1500 personnes, dont 369 hommes de plus de 16 ans qui sont enfermés durant trois nuits à la caserne Bonne, puis internés au camp de Royallieu à Compiègne. Édouard Bordet est déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 19 où il reçoit le matricule 40694. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Le 9 février, il est transféré au Kommando de Dora affecté à l’usinage de pièces pour les V2. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril 1945. Incorporé, le 5 avril, dans un convoi d’évacuation qui rejoint le camp de Ravensbrück le 14 où il perçoit un nouveau matricule, le 15690. Ravensbrück est à son tour évacué en direction du nord de l’Allemagne. Libéré le 1e mai par l’Armée rouge, il rentre en France le 2 juin.
Édouard BORDET est décédé le 19 mars 2023 à Grenoble dans le département de l’Isère. Il est Chevalier de la Légion d’honneur.