Né le 12 novembre 1908 à Bizerte en Tunisie, il est commis des PTT à Gap dans les Hautes-Alpes. Lors de la signature du Pacte germano-soviétique, il expose dans la vitrine du local du Parti des affiches qu’il a lui-même composées :
«Français, on vous trompe. Non l’URSS ne trahit pas, l’URSS défend la paix.»
Ou encore:
«Pourquoi les gouvernements anglais, français et polonais ont-ils refusé aux troupes soviétiques la liberté de passage sur leur territoire ?»
Arrêté, il est condamné à trois mois de prison et 100 F d’amende par le tribunal civil de Gap. Il est interné administrativement à la suite d’un arrêté du préfet des Hautes-Alpes daté du 16 février 1940. On ne sait où il est d’abord envoyé, mais il se trouve au camp de Chibron (commune de Signes dans le Var) dans l’été. Il s’en évade le 26 novembre 1940. Muni de faux-papier au nom de Lefèvre, il est affecté à la reconstitution du parti communiste dans le Vaucluse. Fin 1942 il est responsable clandestin du Parti communiste en Ariège. Il organise à Pamiers le deuxième attentat réalisé en Ariège contre les Allemands, le 9 janvier 1943. Il participe à l’organisation des premiers maquis des Francs-tireurs et partisans. Il est arrêté, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185198 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 52987. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, au Block 51 également au Petit camp, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté au Kommando de la Steinbruch (la carrière), le 8 juin il est Stubendienst (adjoint au chef de Block) au Block 47, le 23 juin, Stubendienst au Block 57, le 15 janvier 1945 Stubendienst au Block 41. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.
Albert BUSA est décédé en avril 1985.