Né le 24 février 1881 à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne, il est propriétaire cultivateur à Landry en Savoie. Communiste, il est le créateur de la cellule locale. Il est élu conseiller municipal en 1919 puis maire. Il le reste jusqu’au 1er décembre 1939, date de l’installation d’une délégation spéciale nommée par la préfecture. Le 20 mars 1940, il est condamné par le tribunal de Moutiers (Savoie) à dix-huit mois de prison, à une amende de 200 F et à dix ans de privation des droits pour détention de tracts. Il fait appel et la Cour de Chambéry (Savoie), le 20 juin 1940, porte sa peine à deux ans de prison et 1 000 F d’amende. À la réception de cette sentence, il est au camp d’internement administratif de Chibron (commune de Signes, Var) qui a ouvert le 20 juin. Il est conduit à la prison de Toulon (Var), le 26 août pour purger sa peine. Celle-ci doit se terminer le 16 août 1942. C’est sans doute à l’issue de celle-ci qu’il est conduit au camp de Fort-Barraux (Isère) et, de là, un peu plus tard, au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944, le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté, le 30 juillet, depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 août et reçoit le matricule 69993. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Le 14 septembre, il est transféré au Kommando de de Plömnitz-Leau chargé d’aménager, dans une mine de sel, une usine souterraine pour la confection de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué à pied entre le 8 et 12 avril 1945. Il est libéré le 14 par les troupes américaines.
Albert COTE est décédé le 29 septembre 1949 à Landry en Savoie.