Né le 15 mai 1921 à Paris. Réfugié à Grenoble avec sa famille, baccalauréat en poche, il s’inscrit à l’Institut National Polytechnique de Grenoble. En septembre 1942, son père, lui-même intégré dans un réseau de Résistance, le sachant repéré et en danger, lui demande de quitter Grenoble.
Il s’engage dans les Chantiers de Jeunesse, « Jeunesse et Montagne », qu’il déserte en avril 1943.
Il entre dans la clandestinité et intègre le Maquis-école de l’Isère à Theys (maquis dit « du Louvre »). Il en sort dans la promotion « Bir-Hakeim » avec le grade fictif de sous-lieutenant. Il est arrêté le 21 septembre 1943 par la Feldgendarmerie. Il est incarcéré à la prison du Fort de Montluc à Lyon, où se trouve d’ailleurs son père arrêté sur une dénonciation. Ils ignorent chacun la présence de l’autre. Ils se retrouvent à Compiègne avant d’être déportés, le 28 octobre 1943, à Buchenwald, le matricule 30610 lui est attribué; son père, transféré au camp de Dora quelques semaines après son arrivée, meurt en février 1943, à 53 ans. Quant à lui, il reste à Buchenwald jusqu’au 8 avril 1945, où il fait partie d’un convoi d’évacuation, il fait au cours de cette marche de la mort, un long parcours à travers les Sudètes et est libéré à Salzbourg, en Autriche, le 6 mai 1945, par l’armée du Général Patton.
Rapatrié le 21 mai 1945, il reprend ses études et obtient son diplôme d’ingénieur de l’École Supérieur d’Électricité de Grenoble.
Durant toute sa vie, il témoigne inlassablement, notamment dans les collèges et lycées du département de l’Isère dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation. (CNRD).
Il a été président de l’UNADIF de l’Isère de 1982 à 2016, puis président d’honneur.
Pierre GASCON est Grand Officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur, Commandeur dans l’Ordre national du Mérite, Croix de guerre 39-45 avec palmes, il est décédé le 12 février 2019 à Grenoble en Isère.