BIOGRAPHIE
Né le 22 janvier 1921 dans le XVIII° arrondissement de Paris. En 1934, il entre à l’école de typographie. Lors de son premier emploi dans une imprimerie, il se syndique à la CGT devant « l’escroquerie morale et matérielle » subit par les jeunes employés. Il entre ensuite dans un autre entreprise jusqu’à son arrestation le 5 octobre 1940. En 1935, il adhère aux «Jeunesses Communistes ». En 1936, il soutient les grévistes et devient responsable de la diffusion de l’Avant-Garde (journal des jeunes communistes) et constitue à Bondy où il réside avec ses parents (eux aussi communistes engagés), une bande de « joyeux garçons » qui seront tous un peu plus tard des résistants. Pendant le début de la guerre, il vend à la criée l’Humanité mais aussi la Vie Ouvrière (le journal de la CGT). La maison est perquisitionnée, son père est arrêté puis emprisonné et transféré au camp de Gurs. En juin 1940, il voit les premiers tanks allemands entrer dans Bondy. Il tente de s’enrôler dans l’armée mais n’obtient pas de réponse. Alors commence la Résistance avec ses amis. Ils se réunissent sans aucune précaution, distribuent des tracts sur les marchés et très vite certains se font arrêter, ce qui n’empêche nullement les autres de continuer. Le 5 octobre 1940, il est arrêté à son tour, passe par le commissariat du XIX° arrondissement et le dessous de tribunes du stade Jean Bouin, avant d’être transféré au camp d’Aincourt dans ke Val-d’Oise, dont il s’évade le 17 août 1941. Il reprend rapidement ses activités et devient responsable des Jeunes Communistes du Sud de Paris. En décembre 1941, c’est la période de formation ou de renforcement de l’O.S.1(Organisation Secrète). Il travaille à la constitution du groupe Valmy. Il continue à s’occuper du recrutement mais sa formation de typographe le fait verser au secteur des imprimés du PC pour la zone occupée et en documentation pour la zone libre. Il est arrêté une seconde fois le 13 novembre 1942. Après 9 jours à la BS2, il est incarcéré à la prison de la Santé et condamné à 15 mois par le tribunal spécial. Il est ensuite livré à la SS qui le transfert au Fort de Romainville puis au camp de Royallieu de Compiègne. Le 14 décembre 1943, il est déporté à Buchenwald qu’il atteint le 16 où il reçoit le matricule 38489. Il effectue sa période de quarantaine au Block 62 du Petit camp. Très vite, il est évacué au Revier ayant contracté la scarlatine. Guéri, il intègre le Block 34 au Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Mibau, le 9 septembre 1944 au Baukommando I (construction), le 14 septembre, il est de nouveau affecté à la Mibau, le 9 octobre au Kommando du Revier SS, le 10 octobre au Kommando Laderampe Weimar (rampe de chargement à Weimar), le 24 octobre au Bahnhof Schöndorf-Quade (manutention à la gare de Schöndorf-Quade, le 26 octobre retour au Revier SS, le 24 novembre retour au Baukommando I, le 25 novembre au Kommando de la DAW Schlosserei (serrurerie à la DAW). Il devient Brandwach, c’est dire surveillant des risques d’incendies. Il profite de ce poste pour être agent de liaison dans le camp. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice . Il regagne la France le 8 mai 1945.
Jacques PAIN est décédé le 4 avril 1994 à Pantin en Seine-Saint-Denis. Il est Chevalier de la Légion d’honneur.
Paru dans le Serment N°236