Né le 10 novembre 1924, à Saint-Claude (Jura) au sein d’une famille modeste, Jean Bourgeat quitte l’école après l’obtention du certificat d’études primaires et va travailler chez un maître pipier.
Réfractaire au STO, il fréquente La Fraternelle qui devient, en 1942, un véritable centre de la Résistance et ravitaille le maquis situé aux environs de Lamoura.
Il est raflé à Saint-Claude dans le cadre de l’opération Frühling le 9 avril 1944. Arrivé le 12 avril au camp de Compiègne-Royallieu, il en part le 12 mai pour Buchenwald. Le 14 mai, Jean Bourgeat devient le matricule 51 864. Il loge dans le camp des tentes au Petit camp. Après la quarantaine, il est transféré au Grand camp Block 48 puis au 19. Le 21 juillet, il est envoyé au Kommando de Wansleben (Saxe-Anhalt) chargé d’aménager, dans une ancienne mine de sel, des salles pour la fabrication de pièces d’avions Heinkel.
L’évacuation a lieu le 12 avril 1945. Jean Bourgeat est rapatrié à Paris le 20 avril, il revient à Saint-Claude le 22 mai. Après une période de repos, il reprend le travail comme diamantaire.
Co-auteur, avec Jean Dupin de l’ouvrage Le même cauchemar : deux témoignages sur la rafle du 9 avril 1944 à Saint-Claude et sur ses conséquences, il était membre de l’ANACR du Jura.
Il était Chevalier de la Légion d’honneur.
Jean Anesetti et Anne Furigo
Paru dans le Serment N°380