FOURRIER Jules Fourrier (1906-1999)

fourrierArrive à Buchenwald le 24 janvier 1944, matricule 41716, est transféré à Mauthausen le 22 février 1944.
Né le 17 aout 1906 à Angrie dans le Maine-et-Loire, Jules Fourrier est le fils d’un ouvrier carrier et d’une blanchisseuse. Il travaille comme ouvrier du bâtiment à Paris et, en 1925, adhère au Parti communiste. Il est élu député en 1936 dans le cadre du programme du Front populaire. Alors que le gouvernement français fait silence sur ce qui se passe en Espagne, Jules Fourrier, membre du Comité d’aide à l’Espagne républicaine, assure plusieurs convoyages de volontaires, de matériel et de courriers de Paris à Albacete. La signature du pacte germano-soviétique le déçoit profondément et entraîne sa démission du Parti communiste en septembre 1939. Le 10 juillet 1940, Jules Fourrier rallie Vichy, où il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Son entrée dans la Résistance se fait grâce aux liens qu’il avait, depuis la guerre d’Espagne, avec des Républicains de ce pays, et il organise dans la Creuse, où il vient de s’installer, un premier groupe de résistance qui sera affilié à Libération-Sud. Dénoncé, il est arrêté le 11 janvier 1944, et amené au siège de la Gestapo de Limoges, où il est interrogé et torturé, puis transféré au camp de Royallieu, à Compiègne, et déporté à Buchenwald, d’où il est rapidement transféré à Mauthausen. Des son retour de captivité, Jules Fourrier se consacre à la défense de la cause des déportés et internés politiques au sein de la FNDIRP, avant de quitter cette organisation. En raison de difficultés politiques et professionnelles, Jules Fourrier s’installe dans la région toulousaine, où il milite successivement dans divers mouvements socialistes. Il rejoint la Ligue communiste révolutionnaire en 1972.

Jules FOURRIER est décédé le 31 juillet 1999 à Toulouse en Haute-Garonne.

Extrait de BUCHENWALD PAR SES TÉMOINS, Histoire et dictionnaire du camp de concentration de Buchenwald-Dora et de ses Kommandos (1937-1945), éditions Belin, 2014

buchenwald

Auteurs : Dominique Orlowski (dir), membre de l’Association Buchenwald-Dora et Kommandos, Michelle Abraham, Hélène Houssemaine-Florent, Jeanne Ozbolt et Dominique Durand, filles et fils de déporté français ainsi que Franka Gunther, petite-fille de déporté allemand. Préface de Bertrand Herz, ancien déporté, président du Comité International Buchenwald-Dora et Kommandos.

COMMANDEZ L’OUVRAGE

SITE DES ÉDITIONS BELIN