Autres appellations : “ARTHUR” et “A”
Localisation : District de Waldeck (Carte N°7)
Ouverture : 14/11/1943
Évacuation : 29-31/03/1945
Effectifs : 185
Activités : Travaux d’entretien, tâches de sèrvice
185 détenus de toutes les nationalités (7 parmi eux étaient Français, mais la grande majorité était constituée de déportés allemands, russes et polonais) travaillèrent de novembre 43 jusqu’à la fin du mois de mars 45 dans le commando d’Arolsen, au service de la célèbre école de cadre d’élite S.S. “Die S.S. Führerschule”, créée par l’ancien aide de camp d’Himmler, l’Obergruppenführer, Josias prince Zu Waldeck- Pyrmont, chef des Polices de Hesse et de Thüringe et responsable de l’administration territoriale de Buchenwald.
Chargés de l’entretien général des bâtiments de caserne, du bon état des uniformes, et de divers postes de service (coiffeur, cuisine, personnel de maison), on pourrait croire que les détenus de ce Kommando eurent un sort enviable. Ne disaient-ils eux-mêmes qu’Arolsen était une caserne par rapport à Buchenwald. Car tous avaient connu, et pour certains depuis 1933 déjà, la déportation à Dachau, Auschwitz ou Buchenwald. Certes on ne tuait pas à Arolsen, on ne torturait pas non plus mais c’est d’une torture morale différée dont il s’agissait, car aucun détenu n’avait la certitude du lendemain. Être assigné comme valet de la S.S. pouvait signifier la mort arbitraire d’un jour sur l’autre.
A Arolsen, un détenu sur trois repartit vers Buchenwald ou vers un autre Kommando.
Tous les détenus d’Arolsen furent renvoyés à Buchenwald à la fin du mois de mars. Certains périrent au cours des marches de la mort.
Voici comment Arolsen une petite ville de garnison sans histoire se vit devenir un des hauts lieux de “culture” et de terreur nazie, puis le siège du bureau des recherches internationales de la Croix rouge après la guerre.
(in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos)