Le kommando de DERNAU

Autres appellations : Code REBSTOCK, usine GOLLNOW, ville de KOBLENZ

Localisation : A 30 km au sud de Bonn, près d’AHRWEILER Ouverture : Août 1944 (Carte générale)

Fermeture : Transféré en novembre/décembre 1944 vers le Kommando d’ARTERN

Effectifs : 180 environ

Activités : Firme GOLLNOW ; aménagement véhicules spéciaux pour V2.

Demau est à l’origine un kommando de Struthof. Il porte le nom de code « Rebstock » (cep de vigne) car il est situé dans une région de vignobles entre Cologne et Coblence.

Les 180 détenus sont français en majorité, avec des matricules 77000 et 80000, mais aussi russes, polonais, tchèques, hollandais et allemands. Au début de 45 des Italiens viennent de Dora.

L’activité du kommando consiste à aménager des véhicules spéciaux pour le transport des fusées V2. L’usine souterraine, équipée de machines-outils, est dans un ancien tunnel ferroviaire désaffecté. Les détenus sont sensés être mécaniciens, tourneurs, fraiseurs, ajusteurs ou spécialistes en électricité et radio. Un témoin, qui avait été déclaré électricien par l’Arbeitstatistik, fut affecté aux soudures. Mais il est écarté fin septembre 44 par le meister allemand et se retrouve aux Transportkolonnen (terrassement/nettoyage). Surpris endormi dans les toilettes lors d’un travail de nuit, il recevra les 25 coups de gummi à l’appel devant tout le kommando.

Un groupe de travailleurs civils allemands (hommes/femmes) travaille séparément.

Les détenus travaillent jours et nuits, par roulement, sauf le dimanche. Ils sont logés dans deux tunnels à Marienthal, à 2 kms de Demau, et se rendent à pied au travail en passant soit par la rue Arthal soit par la voie ferrée qui passe au dessus de Dernau. Le trajet se fait sous les coups des kapos.

Le commandant Smith est brutal. Parmi la vingtaine de gardiens SS, plusieurs ont été blessés au front de l’Est. Trois kapos se succèdent : un politique allemand disparu fin octobre 44, un français surnommé  »Le Kid », et Hartemann, un vert au gourdin facile.

Fin novembre, l’usine est transférée dans l’ouest, à Artem, dont le nom de code est « Adorff. C’est une petite usine spécialement aménagée pour poursuivre l’activité de Dernau.

L’évacuation a lieu le 5 avril vers la Tchécoslovaquie.

(in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommando)

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