Le kommando de HARDEHAUSEN-SCHERFEDE

Remarque préliminaire:

Quarante déportés de Buchenwald travaillèrent au kommando de Hardehausen, les uns depuis septembre 1944, les autres à partir de février 1945 qui abritait une des fameuses écoles de formation de la future élite nationale-socialiste. Sous le sigle de NAPOLA (Nationpolitisiche Lehrausstalten), l’Allemagne nazie comptait en 1942, 32 de ces établissements pour lesquels les moyens financiers alloués étaient illimités. Pour la seule année 1941, la somme de 14,8 millions de Reichsmarks fut distribuée au ministère de l’éducation pour permettre la création de 15 nouveaux établissements.

Autres appellations : Napola

Localisation : A 130 km à l’est de DORTMUND (Carte générale)

Ouverture: septembre 1944

Évacuation: 2 avril 1945 ; 11 avril 1945

Effectifs: 40 déportés de Buchenwald

Activités : Travaux d’entretien et de nettoyage des bâtiments

Créées dès 1932 sous l’égide de Bernhard Rust, ministre des sciences et de l’éducation, ces écoles avaient la charge de former dès leur plus jeune âge, à la demande de leurs parents et sur recommandation conjointe de leur école primaire et la Hitlerjugend locale, des enfants pour les mettre au service total du Reich et du Führer. Toutes les matières étaient enseignées, notamment l’étude des races. Les responsables de ces établissements organisaient systématiquement des rencontres avec des jeunes d’autres pays, notamment des jeunes hollandais et polonais, afin que leurs jeunes recrues se convainquent de leur supériorité et s’assurent du privilège d’être allemand.

En conséquence des bombardements alliés de 1944, l’école de Bensberg, l’une des plus fameuses de tout le Reich, celle que Heissmeier, responsable de l’inspection générale des NAPOLAS à Berlin, appelait ”la perle du national-socialisme » fut transférée en septembre 44 à Hardehausen-Scherfede. 10 déportés arrivèrent de Buchenwald, pour être bientôt rejoints par 30 autres. Les archives ne permettent pas d’établir clairement si les déportés furent uniquement des prisonniers de sexe masculin, ou si des femmes furent également intégrées au contingent de Hardehausen. Les déportés furent installés dans une grange à grain, réaménagée selon les critères obligatoires d’un kommando hitlérien, c’est à dire entourée de barbelés et de miradors. Ils travaillaient environ 14 heures par jour, et le camp de Buchenwald recevait 6 Reichsmarks par jour pour le travail d’un déporté à Hardehausen et 3 Reichsmark pour celui d’une femme. (Voici pourquoi on peut supposer qu’il y eut des femmes déportés dans ce kommando.) Hardehausen rapporta en tout 140.800 Reichsmark à Buchenwald.

Le 2 avril 1945, 28 prisonniers furent renvoyés à Buchenwald. 12 autres restèrent sur place jusqu’au 11 avril 45, date à laquelle ils furent libérés par les Américains.

(in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos)

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