Le kommando de HINZERT

Localisation : A 35 km à l’est de TRIER (TRÊVES) (Rhénanie – Palatinat) (Carte générale)

Ouverture : En 1941. Camp autonome devenu satellite de BUCHENWALD le 19/01/1945 Évacuation :

Effectifs : Jusqu’à 13.000 détenus ; 13 Kommandos extérieurs. Activités :

Hinzert est un camp autonome jusqu’au 19 janvier 1945, date à laquelle il devient satellite de Buchenwald.

Il sert d’abord de camp de rééducation, puis reçoit des Résistants luxembourgeois après 1941, belges et français après 1942. Ils sont tous Déportés NN (Nacht und Nebel).

Il rassemble également des Juifs, des Sinti et Roma, des Polonais ayant eu des relations avec des femmes allemandes, des membres de la Légion Etrangère française, ainsi que des Russes.

Il compte jusqu’à 13000 détenus. Les statistiques officielles indiquent qu’au moins 313 d’entre eux y ont été assassinés.

Hinzert compte 13 kommandos qui travaillent 12 heures par jour à la construction d’autoroutes et d’aérodromes.

En 43, les SS se font livrer des caisses d’oranges et pillent sans vergogne la nourriture des détenus. Ceux-ci, affamés, n’ont plus que des soupes claires, un peu de pain et quelques pommes de terre.

Qu’un détenu soit surpris à voler les restes des cuisines SS destinés aux animaux et il est attaché à un poteau pendant des jours ; de même si on le surprend à manger de l’herbe ou du goudron.

Les habitants du village entendent quotidiennement les cris des hommes que les SS torturent ou noient. Paul Sporrenberg, le chef de camp, exige souvent un assassinat.

Les médecins sont impuissants face au « médecin » SS du camp, maçon de profession. La surpopulation du camp favorise les maladies contagieuses et accroît la mortalité. Jusqu’en 42, les cadavres sont transportés au cimetière juif de Hermeskeil, où ils sont jetés sur les ossements des morts dont les SS font ouvrir les tombes.

A la libération du Luxembourg en 1944, il est envisagé que tous les détenus soient fusillés. Sept fosses communes sont creusées, mais elles ne serviront pas.

(in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos)

2 commentaires sur “Le kommando de HINZERT

  1. Bonjour,

    lors du ‘séjour’ de mon grand-père Pierre Linden à Hinzert, il a fait la connaissance de prisonniers français nuit et brouillard venus vers mai 1942 (lui est sorti vers août 1942). Après la guerre il a essayé de contacter monsieur M. Roland, rue Toiras à La Pallice, Charente Maritime, sans succès semble-t-il. Il écrit aussi à M. Durand de Thiaucourt (sans adresse indiquée). Il a certainement eu de nouveau contact avec l’abbé de la Martinière, qui a écrit un livre sur Nuit et Brouillard et Hinzert. Il a aussi eu des contacts avec l’historien luxembourgeois Paul Dostert à ce sujet. Je n’ai malheureusement pas eu la possibilité de le joindre – dans son livre il dit avoir encore beaucoup de notes. Est-ce qu’il y a une personne ou une institution qui gère cet héritage? Quelles précisions pouvez-vous me donner sur les autres personnes mentionnées?
    Avec mes remerciements anticipés

    Pierre Linden

    • je fils de résistants déportés et Vice Président Nationale d’une Associaciation Nationale
      U.N.A.D.I.F.
      Mon père a été arrêté le 9 octobre 1941 à Evreux dans le département de l’eure
      Après 3 mois à Fresnes départ en Allemagne pour Wuppertal, puis Anrath et en Mai1942
      le Camp NN Hinzert
      A la suite d’un procès une partie de déporté a été libéré le 15 Aout 1942 environ (80)
      les autres condamnés , beaucoup sont morts
      je possède les livres de l »abbé de la Martinière
      Mon Père a crée l »association départementale en 1945
      En 1993 après son décès j’ai continué dans l’association et encore maintenant
      je vais avec des déportés témoigné dans les écoles ( Mémoire et Citoyenneté)

      A bientot de vos nouvelles

      Jean Paul Jouachim

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