Autres appellations : KALKOFEN
Localisation : A 20 km à l’ouest de NORDHAUSEN (Carte N°5)
Ouverture : 31 août 1944
Évacuation : 27 mars 1945.
L’évacuation se fit par Helmstedt Effectifs : 110 prisonniers environ.
Activités : Travaux sur les voies ferrées dans la grotte de Heimkehle (Rottleberode) ou dans le tunnel de Riestedt). Entretien du matériel entreposé, (moteurs, pièces métalliques, laine de verre, tôles etc…)
Remarque : Rossla fait partie du district Sangerhausen et s’est aussi appelé « Kalkofen » ou four à chaux, car l’entrepôt possédait un tel four dans ses locaux.
Le 19 septembre 1932, une nouvelle société se créa : la « Deutsche Vacuumsapparate GmbH », une entreprise fabriquant des appareils créant le vide et développant des techniques sur la vacuité, qui appartenait à deux industriels d’Erfurt, Dreyer et Holland-Merten. En 1935, les bâtiments de la société servirent à l’installation d’un camp de travail pour l’entretien des rues de Rossla et de ses environs, avant de devenir en 1944 un kommando extérieur de Dora. En effet, l’usine de Mittelbau ne pouvait entreposer l’ensemble du matériel nécessaire à la construction des VI et V2, et c’est ainsi que des lieux situés non loin de Nordhausen furent désignés pour servir d’entrepôts, tels Rossla, Kelbra, et Niedersachswerfen. Le kommando de Rossla entreposa donc des moteurs, des pièces métalliques, de la laine de verre, ainsi que du matériel pour l’armée, tels des uniformes et des toiles de camouflage, ainsi que des containers contenant du carburant pour les VL La population déportée à Rossla fut essentiellement constituée de Russes, de Polonais, de Tchèques et de Français. Les listes dont nous disposons font état de 21 Français. Les détenus, au départ, venaient par train tous les matins du camp de Dora vers le kommando de Rossla, et ce n’est qu’à partir de la fin mois de septembre 1944 qu’un camp rudimentaire fut installé pour eux, jusqu’à ce que le kommando soit évacué, le 5 avril 1945. L’évacuation fut terrible : marches à pied sous la conduite de SS féroces, en direction de Halbrestadt, Magdeburg, avant d’arriver à Sachsenhausen-Oranienburg.
(in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos)