Né le 1er mars 1905 au Guilvinec dans le Finistère, il est officier de Marine marchande. Membre du Parti communiste boulonnais dès 1935, il est officier radio en 1937-1938 à la compagnie France-Navigation créée par le PCF pour assurer le ravitaillement en armes des républicains espagnols. Après la débâcle de 1940, il revient en Bretagne recevant l’ordre du PC clandestin de ne pas reprendre contact avec les communistes du Guilvinec. Quand la direction clandestine nationale réorganise son réseau de radios décimé par la Gestapo, elle se tourne vers les officiers radios de France-Navigation et le contacte secrètement. Il appartient désormais au réseau le plus secret de toute la guerre, le Service B. Les services goniométriques de l’armée d’occupation repèrent les émissions venant du Guilvinec, il est arrêté, le 12 janvier 1943, par la Gestapo et condamné à quinze mois de prison par la cour spéciale de Paris pour faits de résistance. Incarcéré à la prison de La Santé à Paris, à Poissy (78), à Melun (77), à Châlons-sur-Marne (51), il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 et reçoit le matricule 51801. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté, le 5 juin au Kommando intérieur Entlader Gustloff-Werk II (déchargement pour l’usine) et le 28 août il est nommé Lagerschutz (police du camp). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice. Jean LEBRUN est décédé le 2 décembre 1983 au Guilvinec dans le Finistère.