Né le 29 mars 1923 à Nîmes dans le Gard, en 1942, il est élève à l’École Militaire de Saint Cyr. Celle-ci repliée à Aix-en-Provence doit rendre les armes suite à l’invasion de la zone dite «libre» par l’armée allemande. Il rejoint les Chantiers de jeunesse puis avec des camarades décide de rejoindre les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord. Arrêté, le 26 juin 1943, par la police allemande, il est incarcéré à la prison Saint Michel à Toulouse. Le 16 juillet, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne, puis déporté le 3 septembre au camp de Buchenwald qu’il rejoint le 4. Il reçoit le matricule 20318, effectue sa période de quarantaine au Block 62 du Petit camp puis passe au Block 14 du Grand camp. Le 9 octobre , il est transféré au Kommando de Laura, où il est contraint de creuser des galeries pour l’installation d’une usine souterraine chargée des essais de propulseur de la fusée V2. Le Kommando est évacué le 13 avril 1945 à destination du camp de Dachau. Le 19 avril, il arrive au Kommando d’Allach qui dépend de Dachau, il reçoit un nouveau matricule le 154781. La libération par les forces américaines a lieu le 30 avril, mais il reste sur place pour apporter de l’aide ses camarades et regagne la France le 26 mai. A son retour, il donne suite à sa carrière militaire. Il sera commandant en second de l’École Militaire de Saint Cyr pour terminer officier d’État-Major.
Il était Commandeur de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre avec cinq citations.
Paul ADGE est décédé le 26 août 1999 à Agde dans l’Hérault.