RASSINIER Paul KLB 44364

Paul_RassinierArrive à Buchenwald le 29 janvier 1944, matricule 44364.
Instituteur issu d’un milieu rural et conservateur, Paul Rassinier adhère au Parti communiste, d’où il est exclu quelque temps plus tard. Il rejoint alors la Fédération communiste indépendante de l’Est, et anime son organe Le Travailleur. En 1934, il intègre la SFIO. Pendant la guerre d’Espagne, par pacifisme, il approuve la non-intervention décidée par le président du Conseil. Progressivement, Paul Rassinier entre en résistance et diffuse le journal clandestin du groupe des Volontaires de la Liberté, La IVe République. A l’automne 1942, il est responsable du mouvement Libération-Nord dans sa région et, le 30 novembre 1943, il est arrêté par la Gestapo, interné puis déporté à Buchenwald par le convoi I.173 du 27 janvier 1944, et transféré le 13 mars 1944 à Dora, où il fait de longs séjours au Revier.
Il survit et rentre le 18 juin 1945 à Belfort, dans un état de santé très précaire. Il se présente aux élections législatives de novembre 1946 mais développe, lors de la campagne, des arguments teintés d’antisémitisme, et est battu. Il se consacre ensuite surtout à l’écriture et aux procès que certains de ses livres suscitent : « Le Mensonge d’Ulysse » (1950) accuse les déportés communistes d’avoir commis plus de crimes que les nazis dans les camps et, pour la première fois, met en doute l’existence des chambres à gaz. Cette affaire vaut à Paul Rassinier d’être exclu de la SFIO et condamné en justice. A partir de 1961, il publie la plupart de ses ouvrages chez des éditeurs d’extrême droite. Il y développe la thèse que le génocide n’aurait été qu’une escroquerie politico financière inventée de toutes pièces par les Juifs après 1945. Après sa mort, le 28 juillet 1967, il est qualifié de père-fondateur du négationnisme.

Extrait de BUCHENWALD PAR SES TÉMOINS, Histoire et dictionnaire du camp de concentration de Buchenwald-Dora et de ses Kommandos (1937-1945), éditions Belin, 2014

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Auteurs : Dominique Orlowski (dir), membre de l’Association Buchenwald-Dora et Kommandos, Michelle Abraham, Hélène Houssemaine-Florent, Jeanne Ozbolt et Dominique Durand, filles et fils de déporté français ainsi que Franka Gunther, petite-fille de déporté allemand. Préface de Bertrand Herz, ancien déporté, président du Comité International Buchenwald-Dora et Kommandos.

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