MAMMONAT René KLB 78251

Né le 6 février 1900 à Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne)

Décédé le 30 octobre 1977 à Orléans (Loiret)

Conseiller de la République, élu par l’Assemblée nationale, de 1946 à 1948

Fils d’un tailleur d’habit et d’une couturière, René Mammonat naît le 6 février 1900, à Saint-Bonnet-Briance, (Haute-Vienne) et est élevé dans la ferme de ses grands-parents en raison du décès de sa mère.

Vers 10-12 ans il rejoint son père, tailleur à Paris qui lui apprend le métier. Entre 1919 et 1921, il effectue son service militaire au cours duquel il rencontre un instituteur qui fera son éducation politique. Puis, afin de se perfectionner dans son métier, il entame un périple qui le mène en Allemagne puis au Danemark. Il se marie à Nice avec Renée Smeykal, ils ont une fille, Jacqueline, en 1927. De retour à Paris il travaille dans le milieu de la Haute couture. En 1932 il adhère au Parti communiste où, en 1934, il est nommé délégué permanent au Secours rouge international qui devient Secours populaire de France et des Colonies en 1936.

De 1935 à 1939 René Mammonat est envoyé par le Parti à Toulouse pour diriger l’aide à l’Espagne républicaine. En juillet 1939 il est à Limoges pour reconstituer le Secours populaire dans la région. L’interdiction du Parti Communiste et du Secours Populaire après août 1939 le plonge dans la clandestinité. Il devient René Martin à Limoges et René Letailleur à Paris, qu’il regagne en septembre 1939.

Chargé pour le Parti des taches de solidarité au profit des familles des camarades arrêtés, déportés et assassinés, il est arrêté le 16 décembre 1942, emprisonné à Fresnes puis Romainville et finalement déporté par le convoi du 15 août 1944 vers Buchenwald, KLB 78251. Membre du Comité des intérêts Français il se voit confier, puisqu’il est tailleur, la fabrication du fanion de la Brigade française d’action libératrice, à partir de morceaux de tissu soustraits à l’atelier de confection du camp. Ce fanion, brandit le 11 avril 1945 lors de la libération du camp, est aujourd’hui exposé au Musée du Mémorial de Buchenwald.

Le 8 avril 1945, désigné pour une Marche de la mort vers Dachau, il parvient à s’en échapper et regagne Paris en mai 1945.

De retour en France René Mammonat occupe un poste de premier plan au Secours populaire français, comme membre du conseil central de l’organisation. Il est aussi membre fondateur de l’Association française Buchenwald-Dora et deviendra le président de sa Commission de contrôle financier.

En décembre 1946, René Mammonat est élu par l’Assemblée nationale pour siéger au Conseil de la République au titre du parti communiste. Il y sera membre, un court moment, de la commission du ravitaillement, mais aussi de la commission de la marine et des pêches, et de la commission de la justice et de la législation civile criminelle et commerciale.

Il ne sera pas réélu en 1948

Il sera également membre du conseil municipal de La Roche sur Yon en 1947 et 1948.

Il décède d’un accident de voiture le 30 octobre 1977

Sources : Notice 139917 Mammonat rédigée pour Le Maitron en ligne par Florence Regourd (mars et aout 2012

Hugo García, « ¿Antifascismo o ferrerada?: la izquierda francesa y el octubre español de 1934  »,Mélanges de la Casa de Velázquez, 42-2 | 2012, 225-247.

Dictionnaire des Parlementaires français

Biographie dans Buchenwald par ses témoins

Le Serment, numéro 120, janvier-février 1978, discours de Jean Lloubes à l’inhumation de René Mammonat :