La mission de Buchenwald est donc double : déshumaniser les déportés sous prétexte de les rééduquer et les exploiter à mort.
Les grandes sociétés allemandes s’enrichissent avec la main d’œuvre gratuite des déportés d’Allemagne et des territoires occupés. Les plus connues sont AEG, BMW, IG Farben, Krupp, Volkswagen, Heinkel, Rheinmetall Borsig, Thyssen-Hutton, les usines d’avions Junker, l’usine d’armement Gustloff auxquelles l’Administration de Buchenwald loue ses déportés !
Buchenwald et les entreprises y trouvent leur compte : pour les usines, le personnel ouvrier ne coûte pas grand chose et est corvéable à merci ; même profit pour Buchenwald qui touche entre trois et six marks par déporté de la part de l’entreprise.
Le travail se divise en deux catégories. Il s’effectue soit à Buchenwal, dans ce qui s’appelle des ” kommandos de travail” (Arbeitskommandos) sous la surveillance de SS, soit dans des ” kommandos extérieurs ” (Aussenkommandos), hors de Buchenwald.
Les déportés sont ainsi répartis dans toute l’Allemagne et travaillent pour des sociétés allemandes sous la tutelle administrative du camp de Buchenwald.
