
Jusqu’en 1940 les cadavres des prisonniers de Buchenwald sont brûlés dans les crématoires des cimetières de Weimar et de Iéna. Il est difficile d’imaginer que les transports par camions de ces milliers de cadavres entre Buchenwald, Weimar et Iéna soient restés inaperçus par la population civile allemande. Au cours de l’hiver 1940, les autorités SS font l’acquisition d’un four crématoire mobile, pouvant donc charger et brûler les cadavres n’importe où dans le camp, mais sa capacité fut très rapidement jugée trop faible, compte tenu du nombre de morts… Deux fours crématoires permanents seront installés en 1941, surmontés d’une énorme cheminée. Ils fonctionneront vingt quatre heures sur vingt quatre sous la surveillance de détenus criminels.
Non suffisant en fin 1944, la cour était encombrée de 1 500 cadavres.
On transportait alors les morts en dehors du camp et ceux-ci étaient jetés pêle-mêle dans une grande fosse.

“Dans cette cour, il y a eu jusqu’à 1 500 morts à pourrir au soleil”