Né le 12 août 1911 à Recklinhausen en Rhénanie du nord Westphalie en Allemagne, il est tailleur. Il quitte la Sarre placé sous mandat de la Société des Nations (SDN), en janvier 1935 suite au résultat du référendum qui rattache la Sarre à l’Allemagne. Il vient en France et est interné à Strasbourg puis à Ancenis (44). Il va à Paris sans autorisation, tenté de régulariser sa situation sans succès. Il s’engage dans l’armée française, reconnu apte le 3 mai 1940. Quelques jours plus tard une ordonnance du gouvernement militaire de Paris visant les réfugiés sarrois ordonne leur internement au stade Buffalo pour ceux qui résident en Région parisienne. Transféré au camp du Ruchard (37), puis à Limoges (87), il est sommé après l’armistice d’opter pour l’Allemagne ou la France. Il choisit la France, incorporé au 313e Groupement de travailleurs étrangers (GTE) à Bellac (87), puis à Poitiers (86). Sur ordre de la Wehrmacht il est libéré et gagne Paris. La police de sécurité et du service de renseignements de la SS (Sipo-SD) l’arrête le 20 novembre 1940 à son domicile dans le XI° arrondissement de Paris Incarcéré à la Santé, transféré en Allemagne, inculpé de haute trahison, il est interné à Bochum jusqu’en novembre 1941. Incorporé d’office à cette date dans le service sanitaire de la Luftwaffe, il est envoyé à Arras (62) et à Bruxelles en Belgique. Libéré de toute obligation militaire, il est libéré en 1943 à Munster (68). IL rejoint la Résistance anti-hitlérienne, il travaille comme interprète à la gare d’Austerlitz et à la Feldkommandantur 595 à Angers (49). Il fournit des renseignements sur le moral des troupes allemandes, ces informations sont utilisées dans les journaux ronéotés en langue allemande Die stimme des volkes (La Voix du peuple) et Soldat im westen (soldat à l’ouest). Le 20 novembre 1943 quatre inspecteurs de la BS1 l’arrêtent à son domicile dans le XVII° arrondissement de Paris. Il porte sur lui des papiers d’identité au nom d’Henri Martin. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales il est inculpé pour propagande communiste. Livré aux Allemands, il est incarcéré à la prison de Fresnes (94). Déporté le 15 août 1944 du quai aux bestiaux de Pantin (93) à Buchenwald qu’il atteint le 20 où il reçoit le matricule 76921. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 3 septembre il est transféré au Kommando de Dora puis le 7 au Kommando d’Ellrich-Juliushütte Le Kommando est évacué le 4 avril 1945 en direction du camp de Sachsenhausen qu’il atteint le 16. Le 21 avril Sachsenhausen est à son tour évacué. Il est libéré le 3 mai par les troupes soviétiques. Il regagne la France le 19 mai.
Wilhem ADAM est décédé le 5 février 1990 à Vallauris dans le département des Alpes-Maritimes.