BOUDOT Alfred KLB 51668

Né le 9 janvier 1922 à Rozérieulles en Moselle, il travaille en 1936 à la compagnie PLM de l’Est aux ateliers matériel de Montigny les Metz. En 1940, c’est la débâcle, le 14 juin, Metz est déclarée «ville ouverte», les allemands occupent la ville. Le 5 septembre, il rejoint les ateliers SNCF d’Oullins Machines en zone libre. Du 14 mars au 16 octobre 1942, il intègre les Chantiers de jeunesse. En février 1943, devenu ouvrier chaudronnier, il s’engage dans la 3° compagnie FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français) d’Oullins. Le 3 mars 1944, suite à une dénonciation anonyme un milicien français et deux soldats allemands viennent perquisitionner son domicile. Le milicien, bien informé, trouve une mitraillette et des munitions. Il est aussitôt arrêté et emmené à l’École de santé militaire à Lyon, pour y être interrogé, avant sa détention au fort Montluc. Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 12 mai à Buchenwald et reçoit le matricule 51668. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 6 juin, il est transféré à la SS-Baubrigade IV dont le siège est au Kommando d’Ellrich Théâtre. Il est envoyé sur le chantier de construction d’une voie ferrée au Kommando de Günzerode. Le 6 avril 1945, c’est l’évacuation en train jusqu’à la gare de Mieste qui vient d’être bombardée. La colonne continue à pied. Selon un témoignage, épuisé, il se couche dans un fossé et est abattu par un SS le 11 avril sur la route de  Mieste à Gardelegen.