Né le 27 mars 1907 à Foucherans dans le département du Douds. Le 4 novembre 1935, il devient élève gendarme et le 1er décembre 1938, il est affecté à la brigade de gendarmerie d’Ambérieu dans l’Ain. Le 4 avril 1943, il est muté à la brigade d’Arinthod dans le Jura. De par sa fonction et en liaison avec les Maquis ,il est un agent de renseignements en relation constante avec la résistance locale, il fournit des indications aux jeunes réfractaires du STO pour se soustraire aux recherches effectuées par la Gestapo et la Milice. Il est arrêté le 17 avril 1944 à son domicile lors d’opérations de représailles menées entre le 12 et le 18 avril par la Wehrmacht et la Gestapo. Rassemblé dans un premier temps dans la salle de cinéma, il est incarcéré à la prison de Montluc à Lyon (69). Le 21 avril, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 12 mai à Buchenwald qu’il atteint le 14 où il reçoit le matricule 52077. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 6 juin, il est transféré au Kommando d’Ellrich-Théâtre siège de la SS-Baubrigade IV puis affecté au Kommando de Günzerode chargé de la construction d’une voie ferrée reliant Nordhausen à Kassel. Le 23 mars 1945 le Kommando se repli sur Ellrich qui est évacué le 6 avril . L’évacuation a lieu par convoi ferroviaire. Le train est stoppé le 9 en gare de Miestre suite aux bombardement de la voie ferrée par l’aviation alliée. Les déportés sont alors dirigés vers la ville de Gardelegen lors d’une Marche de la mort qui connaîtra de nombreuses victimes. Le 13 ils quittent l’école de cavalerie où ils étaient rassemblés à Gardelegen, les SS les emmènent dans une grange en plein champ au alentour de la ville. Après les avoir fait rentrer les SS y mettent le feu et font usage de leurs armes, 1016 déportés y trouvent le mort.
Louis ALLEMANDET fait partie des victimes. Il est titulaire à titre posthume de la Croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeil.