Né le 18 mars 1915 dans le XIV° arrondissement de Paris, il est ajusteur,outilleur. Il s’engage en avril 1935 dans la Marine, il est affecté pour trois ans au Premier dépôt des Équipages de la Flotte à Cherbourg (Manche). Il est libéré comme quartier-maître. Rappelé en 1939, il est mobilisé dans l’armée de terre. Le 13 janvier 1940 il est affecté spécial aux Usines Simca à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine) comme ajusteur-outilleur. Il édite des tracts qui sont diffusés dans plusieurs usines de la banlieue ouest au nom de Comités populaires d’usines. Le 14 mai 1942 deux inspecteurs des Renseignements généraux frappent à la porte de son domicile à Puteaux. Il est mis en état d’arrestation. Les policiers saisissent une machine à ronéotyper Gestetner à main, 6000 feuilles de papier, 2000 exemplaires du Métallo, sept stencils «Le Métallo», «Les Nazis commandent», «Alerte», «Allo! avril 1942», «L’Heure a sonné»…, ainsi que des documents rendant compte de l’activité clandestine. Inculpé d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939, il comparait le 9 avril 1943 devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris. Il est condamné à 30 mois de prison. Emprisonné, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne , il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 et devient le matricule 51285. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 45 du Grand camp. Il est affecté au Kommando de la Gustloff-Werk I à Weimar. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’action Libératrice.