Né le 11 juin 1897 à Montrouge dans les Hauts-de-Seine, il est ébéniste. Il est mobilisé, le 11 janvier 1916 au 26° Bataillon du Génie, puis le 4 décembre 1916 au 4° Régiment du Génie, le18 juin 1918, au 21° Régiment du Génie et le 16 octobre 1919 au 1er Régiment du Génie. Il adhère au Parti communiste en 1925. Le 30 octobre 1938, il est élu président national de l’Association française des Amis de l’Union soviétique. Il approuve le Pacte germano-soviétique et l’explique dans une affiche qui lui vaut une arrestation fin août 1939 puis le 3 janvier 1940 à une condamnation à treize mois de prison et 2000 francs d’amende. Il s’évade pendant la débâcle pour reprendre la publication de la revue Russie d’aujourd’hui. Arrêté, à nouveau, le 8 janvier 1941 par des inspecteurs de la Brigade Spéciale des Renseignements généraux. Le 26 mai 1941, il est condamné en appel, par la Cour d’appel de Paris à dix mois de prison. Incarcéré à la prison de La Santé à Paris, puis à celle de Fresnes (94). Il est interné le 3 janvier 1942 au camp de Rouillé (Vienne), puis le 22 mai envoyé au camp de Royallieu à Compiègne (60). Le 6 juillet, il est déporté à Auschwitz qu’il atteint le 8 il devient le matricule 45181, matricule qui lui sera tatoué sur l’avant-bras gauche quelques mois plus tard. Le 9 juillet, tous sont conduits à pied au camp de Birkenau, puis en fonction de leur profession certains retourne à Auschwitz 1, dont Victor Aubert affecté au Kommando de la DAW. Le 7 septembre 1944, il est transféré au camp de Gross-Rosen où il perçoit le matricule 40968. Il est affecté au Kommando de l’usine Siemens. Le 8 février 1945, le camp de Gross-Rosen est à son tour évacué , il arrive à Mittelbau-Dora le 11 et devient le matricule 113071. Il est affecté au Kommando 170. Malade, il rentre au Revier le 26 février jusqu’au 3 mars. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril. Il est dans un convoi d’évacuation partit le 5 en direction de Ravensbruck qu’il atteint le 14.
Victor AUBERT y décède le 15 avril 1945.