Né le 23 août 1897 à Chemilly dans le département de l’Allier, il est cheminot du PLM à Moulins (Allier). Le 8 janvier 1916, il est incorporé au 2°RG (régiment du Génie) et le 23 juillet envoyé au front. Il est démobilisé le 6 septembre 1919, titulaire de la Croix de guerre 14-18 avec étoile de bronze. Le 29 octobre 1940, son nom apparaît sur un rapport du commissariat spécial de l’Allier le signalant comme militant très actif ayant des attaches avec le Parti communiste. Le 9 mars 1941, une lettre anonyme le dénonce, ainsi que d’autres cheminots comme faisant partie d’une cellule de cet «abject» Parti communiste. Le 23 juin 1941, il est arrêté, à son domicile, par la Gestapo. Incarcéré, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), il est déporté le 24 mai 1943 à Sachsenhausen où il perçoit le matricule 59090. Après sa période de quarantaine, il est affecté au Kommando Heinkel. Le 20 juillet 1944, il est transféré directement au Kommando de Leipzig-Thekla, dépendant du camp de Buchenwald, chargé de la production d’avions Messerschmitt 109, il reçoit un nouveau matricule le 87008. Le Kommando est évacué le 13 avril vers la Tchécoslovaquie lors d’une Marche de la mort de 27 jours.
Jean AUCLAIR a été abattu, le 8 mai, par un adjudant SS lors de l’évacuation à Dippodiswade en Tchécoslovaquie (selon plusieurs témoignages).