Né le 13 avril 1923 à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d’Armor, il est étudiant. Il rejoint la résistance et est recherché par la police après l’attaque, le 10 octobre 1943, du bureau de poste de Lantic ( Côtes d’Armor) . Il exerce la responsabilité de secrétaire des Jeunesses Communistes au moment où il quitte les Côtes-du-Nord fin 1943. Réfractaire au Service du travail obligatoire, il se replie dans la région parisienne où il plonge dans la clandestinité au sein des FTPF (Francs Tireurs Partisans Français). Il est blessé dans une mission avec les cheminots de la gare Montparnasse et participe au vol d’une automobile dans l’enceinte du Ministère de la Production industrielle à Paris. La BS2 l’arrête le 21 juillet 1944 dans le XIII° arrondissement de Paris, sous le nom de Jacques Le Foll, étudiant en droit, né à Binic. Il porte sur lui un revolver à barillet chargé de cinq balles, une carte d’alimentation au nom de Léonard, des papiers de l’automobile volée au Ministère de la Production Industrielle et une fausse carte d’alimentation. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, il est incarcéré à la prison de Fresnes (94). Le 15 aout il est déporté, sous le nom de Jacques Le Foll, depuis le quai aux bestiaux de Pantin (93) à Buchenwald qu’il atteint le 20 et reçoit le matricule 77310. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 3 septembre, il est transféré au Kommando de Dora, puis le 7 septembre au Kommando d’Ellrich-Juliushütte. Le 3 mars 1945 jugé «inapte au travail» il est envoyé avec 1602 camarades à la Boelcke-Kaserne à Nordhausen. Le 6 mars il est incorporé dans un convoi de 2252 malades qui arrive le 7 à Bergen-Belsen.
Jean AUDOIN comme la quasi-totalité des hommes de ce convoi, est porté disparu.