Né le 17 octobre 1923 à Longueau dans le département de la Somme, il est métreur-vérificateur. En 1934, il adhère aux Jeunesses communistes. Il rejoint dès sa création les FTPF (Francs-Tireurs Partisans Français). Il commence, les premières distributions de tracts appelant les jeunes à refuser de partir en Allemagne. Il multiplie alors les actions sabotages des lignes téléphoniques entre Amiens et Glisy, des voies ferrées sur les lignes Paris-Lille, Paris-Amiens et Rouen-Boulogne. En mars 1942, il devient chef de groupe et participe à l’attentat du Royal dans la nuit du 24 au 25 décembre 1942. Dans cette brasserie est installé le mess des officiers allemands, l’attentat fait vingt-cinq morts parmi les Allemands, d’autres sources donnent 33 morts et 50 blessés. Il est arrêté le 19 janvier 1943, par la police française qui lors de la perquisition découvre des tracts et la preuve de ses activités clandestines. Incarcéré à la prison d’Amiens, il est jugé et condamné à un an de prison ferme par la Section spéciale de la cour d’appel d’Amiens. Neuf mois plus tard, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 17 janvier à Buchenwald qu’il atteint le 19 où il reçoit le matricule 39717. Il effectue sa période de quarantaine au Block 59 du Petit camp, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Gustloff-Werk II. Le 29 décembre, il est transféré au Kommando de la Gustloff-Werk I à Weimar. Suite aux bombardement du 9 février 1945 à Weimar une partie des membres du Kommando est transférée au Kommando de Billroda, le 19 mars, chargé d’entreposer des machines-outils au fond d’une mine de la société Burggraf. Le Kommando est évacué à Buchenwald qu’il atteint le 10 avril. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice,
Émile BAHEU est décédé le 2 décembre 1982 à Camon dans le département de la Somme.