BELINO Fernand KLB 60804

Né le 30 janvier 1910 à Aubin dans l’Aveyron, il est garçon de café. Adhérent du Parti communiste en 1934, membre du comité régional Paris-Nord dès 1936, il est volontaire en Espagne républicaine d’octobre 1936 à mai 1938 et sert avec le grade de lieutenant puis de capitaine dans le bataillon «André Marty» de la 12e Brigade internationale. Fin août 1939, il tire plusieurs milliers d’exemplaires de l’Humanité clandestine. Il semble avoir appartenu très tôt à l’appareil illégal. Une réunion importante a lieu, le 27 septembre 1939, à son domicile pour envisager les conditions de passage dans la clandestinité des dirigeants du PCF. Il est chargé du service clandestin de diffusion. En mars 1940, la police procède à une vague d’arrestations, notamment celle de Bélino le 13, qui entraîne la saisie du matériel et la chute d’une imprimerie qui vient d’être installée à Arcueil. Il est incarcéré à la prison de la Santé puis interné au camp de Gurs (Basses-Pyrénées) le 10 juin 1940. Condamné le 28 octobre 1940 par le tribunal militaire de Périgueux à quatre ans de prison, il est incarcéré à la prison militaire de Villefranche-de-Rouergue le 15 novembre1940 puis à la Maison centrale de Nîmes le 4 décembre 1940 et à la Maison centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne) le 16 octobre 1943. Par arrêté d’internement administratif le 11 novembre 1943 signé par le Préfet régional de Toulouse, il est transféré au centre de séjour surveillé de Noé (Haute-Garonne) le 16 novembre 1943 puis à celui de Nexon (Haute-Vienne) le 24 novembre 1943 en fin au Fort-Barraux (Isère) le 31 décembre 1943. Il est déporté, le 22 juin 1944, de Grenoble à Buchenwald qu’il atteint le 3 juillet et reçoit le matricule 60804. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 14 du Grand camp. Le 31 juillet il est Stubendienst (adjoint au chef de Block) au Block 58, le 18 septembre, il est affecté au Kommando intérieur du Holzhof (collecte de bois de chauffage). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.

Fernand BELINO est décédé le 19 avril 1979 à Épinay-sur-Seine en Seine-Saint-Denis.