Né le 20 mars 1895 à Auffargis dans les Yvelines. Il est pilote automobile. Durant la première guerre, il sert au 13° Régiment d’infanterie, puis il rejoint l’aéronautique militaire. Il obtient son brevet de pilote. Il abat un avion allemand, mais son appareil est abattu à son tour et il doit atterrir entre les lignes de front. Il devient ensuite instructeur de vol et moniteur d’acrobaties aériennes à Pau, avant d’être démobilisé en août 1919. Il a alors le grade de sous-lieutenant. En septembre 1939, il est rappelé dans l’Armée de l’Air. En mai 1940, lorsque les hostilités commencent et que la France est occupée, Il part en Angleterre où il rejoint le SOE (Spécial Opérations Exécutive). Sa première mission a pour nom de code: CHESTNUT. Parachuté en France, il organise des cellules de sabotage et s’occupe de la récupération de parachutage d’armes et de munitions en forêt de Rambouillet qu’il stocke dans sa maison d’Auffargis d’où il organise leur distribution. Le 4 août 1943, il est arrêté à Paris. Pendant son transfert au quartier général de la Gestapo, il saute du véhicule et parvient à s’échapper. Il reste caché quelque temps dans l’appartement de sa secrétaire. Dans la nuit du 19/20, il rentre en Angleterre par avion Hudson, qui le récupère près d’Angers. Sa deuxième mission en France a pour nom de code: CLERGYMAN; l’objet de celle-ci est d’établir le réseau dans la région nantaise, faire sauter, près de Nantes, les pylônes qui amènent l’électricité des Pyrénées en Bretagne, en prévision du futur débarquement et préparer les sabotages des voies ferrées convergeant vers la ville, ainsi que les actions destinées à protéger le port de Nantes contre une possible destruction par les Allemands. Il est renvoyé en France, dans la nuit du 20/21 octobre. Le 30, arrêté près de Chartres par un Feldgendarme, il parvient de nouveau à s’échapper. Dans la nuit du 4/5 février 1944, il rentre à Londres au moyen d’un avion Hudson qui le récupère . Il prend acte de sa troisième mission en France. Il vient relancer le réseau CLERGYMAN dans la région de Nantes et y préparer les sabotages de pylônes sur la Loire et les coupures de voies ferrées et de lignes téléphoniques vers Nantes, qui doivent désorganiser les communications de l’ennemi avant le débarquement. Il est renvoyé en France le 2/3 mars. Le 18 juin, il est arrêté, en rentrant à son domicile dans le V° arrondissement de Paris. Incarcéré à la prison de Fresnes, il est déporté, le 8 août 1944, de la gare de l’Est à Paris et arrive le lendemain au camp de Sarrebruck-Neue-Bremm. Il est transféré le 17 août à Buchenwald qu’il atteint le jour même et reçoit le matricule 13092. Il intègre le Block 17 du Grand camp.
Marcel BENOIST est pendu le 11 septembre 1944 à Buchenwald.