Né le 5 septembre 1890 à Nancy en Meurthe-et-Moselle, il est ajusteur. Mobilisé pendant la Première guerre mondiale comme soldat de 1re classe, il est à l’issue du conflit un militant actif de l’ARAC. Il lit avec intensité journaux communistes, revues et brochures, mais il rejoint le Parti communiste que tardivement. En 1922, il ouvre un café-restaurant à Nancy. Le 26 septembre 1939, le décret-loi Daladier met le Parti communiste hors la loi. Son débit de boissons est fermé pendant la drôle de guerre, sur décision préfectorale. En application d’un arrêté préfectoral d’internement administratif, il est appréhendé en juin 1940 par la police de Nancy et interné au camp du Sablou en Dordogne jusqu’en octobre 1940. Il rejoint ensuite Nancy. Il reprend contact avec la direction clandestine du parti,qui lui confie la responsabilité de reconstituer le parti clandestin dans les Vosges. Faisant l’objet d’un arrêté d’internement préfectoral daté du 24 janvier 1941, il passe dans la clandestinité. Il prend la fausse identité d’Émile Graff et se réfugie dans les Vosges à Saint-Dié. Il est arrêté par des policiers de la 15e brigade régionale de police judiciaire et des gendarmes de la section locale le 6 octobre 1941 puis enfermé à la prison Charles III à Nancy. Traduit le 25 octobre 1941 devant la section spéciale près de la Cour d’Appel de Nancy, il est condamné à deux ans de prison pour «activité communiste ». Il est transféré le 24 mars 1942 à la maison d’arrêt de Melun. À la fin de sa peine, le 25 octobre 1943, après que le préfet Schmidt ait demandé au préfet de Seine-et-Marne d’assigner une résidence hors de la région de Nancy, les Allemands se saisissent de lui et l’internent à Compiègne. Il est déporté, le 14 décembre 1943 à Buchenwald qu’il atteint le 16 et reçoit le matricule 38881. Il effectue sa période de quarantaine au Block 59 du Petit camp, puis intègre le Block 57 également au Petit camp.
Charles BERNASCHINA y décède le 1er mars 1944.