Né le 30 juin 1920 à La Roche-sur-Yon dans le département de la Vendée, il est ouvrier métallurgiste. Il s’engage dans les rangs de la Jeunesse socialiste et en 1939, il est le responsable de la section de Rézé (44). Dès les premiers moments de l’occupation, la famille Berthomé s’oppose au régime de Vichy et à l’occupant. Il évolue vers un socialisme plus radical et s’intéresse au mouvement trotskiste. Il participe aux mouvements de protestation contre l’envoi en Allemagne d’ouvriers des chantiers navals. En mars 1943, il se fait embaucher dans les chantiers de construction de souterrains et de blockhaus situés près de la base sous-marine de Brest, commandités par la société de construction des Batignolles. Il rejoint, à compter du 1er avril 1943, le réseau Confrérie-Notre-Dame, avec le statut d’agent de renseignement permanent. Ces renseignements ont permis le bombardement de la Royal Air Force de la base sous-marine en empêchant celle-ci de fonctionner pendant quelques semaines. Il est arrêté le 7 octobre 1943 lors de la rafle contre les militants brestois. Incarcéré, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 24 où il reçoit le matricule 42401. Il effectue sa période de quarantaine au Block 56 du Petit camp, puis intègre le Block 40 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur Bahnhof Schöndorf-Quade (travaux à la gare Schöndorf-Quade), le 7 juin au Kommando Entlader Gustloff-Werk II (déchargement pour l’usine). Le 12 septembre il est transféré au Kommando d’Halberstadt chargé de la fabrication d’avions Junkers 88 et Junkers 62. Le 12 janvier 1945, il est envoyé au Kommando de Langenstein chargé du forage de tunnels pour l’installation d’une usine souterraine pour la firme Junkers. Le Kommando est évacué le 9 avril 1945, lors d’une Marche de la mort de 300 kilomètres en 12 jours. La libération a lieu près de la ville de Wittenberg sur l’Elbe.
Georges BERTHOMÉ est porté disparu lors de cette évacuation.