Né le 28 mai 1894 à Perrignier en Haute-Savoie, il est cultivateur-exploitant à Cervens (Haute-Savoie). Affecté au service militaire auxiliaire en 1918, il est envoyé dans une usine travaillant pour la défense nationale à Rioupéroux, commune de Livet-et-Gavet (Isère). En 1925, il entre au conseil municipal de sa commune sur la liste républicaine de Maurice Vittet qui, lui, est mis en ballottage. Un nouveau maire est élu jusqu’en 1927, date à laquelle il ceint l’écharpe pour de très longues années. Il est secrétaire de la cellule communiste de Cervens. Au début de la Seconde Guerre mondiale, déchu de ses fonctions de maire, mis en résidence forcée, il est interné en mai 1942 au Fort-Barraux à Grenoble puis libéré en décembre 1942 et assigné à résidence à Thônes (Haute-Savoie). Il rejoint le mouvement de résistance Combat, le seul présent dans sa commune. Il reprend contact avec le PCF et en avril 1943 oriente le résistants vers les FTPF (Francs Tireurs Partisans Français). Dénoncé, il est à nouveau interné. Déporté le 30 juillet depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 aout et reçoit le matricule 69749. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Le 14 septembre, il est transféré au Kommando de Plömnitz-Leau chargé d’aménager, dans une mine de sel, une usine souterraine pour confection de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué à pied entre le 8 et 12 avril 1945. Il est libéré le 14 par les troupes américaines.

Albert BOCCAGNY est décédé le 21 novembre 1983 à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie.