Né le 31 juillet 1905 à Roanne dans le département de la Loire, il est ajusteur à la compagnie ferroviaire PLM au dépôt de Roanne. Cheminot communiste, il est considéré comme «élément dangereux à éloigner des centres industriels» par une note de service de l’État-major de la 13e région militaire de Clermont-Ferrand, le 11 mai 1940. Le 1er aout 1940 il est incarcéré au camp d’internement du château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme). Il est libéré le 19 mai 1941. Dès lors, il rejoint la résistance et agit avec les groupes FTPF (Francs Tireurs Partisans Français) de Roanne, il est l’un des premiers organisateurs sur la ville. En fin 1942 il est agent de renseignement à l’État-major FTPF de la région et participe à plusieurs opérations de sabotages ferroviaires notamment au dépôt SNCF de Roanne. Il est arrêté sur dénonciation par la police française le 21 mars 1943 pour menées communistes et sabotages. Il est interné le 11 mars 1943 au camp Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). puis ensuite transféré au camp de Saint-Sulpice la Pointe dans le département du Tarn. Le 28 juillet 1944 le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté le 30 juillet depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 aout et reçoit le matricule 69825. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Le 14 septembre, il est transféré au Kommando de Plömnitz-Leau chargé d’aménager, dans une mine de sel, une usine souterraine pour confection de pièces d’avions Junkers.
Joseph BOISSADIE y décède le 29 décembre 1944.