Né le 25 octobre 1908 à Angoulême dans le département de la Charente. Issu d’une famille comptant de nombreux officiers, il est admis à l’École navale en 1928. Lieutenant de vaisseau le 16 mars 1939, il se distingue lors de la campagne de mai-juin 1940. Encerclé à Ouistreham, il réussit à s’échapper et accomplit 600 km en bicyclette pour se mettre à la disposition du commandement, un courage et une volonté récompensés par deux citations et la Légion d’Honneur. Breveté transmissions, il est affecté, après l’armistice, au service transmissions de la préfecture maritime de Toulon. Puis, au cours de l’été 1941, il est nommé second de l’aviso-dragueur Commandant Rivière, à Bizerte en Tunisie. C’est là que son bâtiment est saisi le 8 décembre 1942 par les Allemands. De retour en métropole, il est placé en congé d’armistice en avril 1943, date à laquelle, il prend contact avec les responsables de la branche Marine de l’O.R.A. Il met sur pied un efficace service de passage clandestin en Afrique du Nord, via l’Espagne. C’est au cours d’une tentative de franchissement de la frontière, le 14 juillet 1943, près d’Oloron-Sainte-Marie (64) en tentant de faire passer de l’autre côté des Pyrénées un groupe de parachutistes alliés évadés qu’il est trahi par le contrebandier espagnol qui lui sert de guide, blessé, il est arrêté. Incarcéré au fort de Hâ, près de Bordeaux (33), puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60), il est déporté le 2 septembre à Buchenwald qu’il atteint le 4 où il reçoit le matricule 20621. Il effectue sa période de quarantaine au Block 31 du Grand camp. L26 septembre, il est transféré au Kommando de Dora. Le 6 février 1944, jugé « inapte au travail », il est sélectionné dans le deuxième convoi d’extermination de 1000 malades envoyés au camp de Majdanek près de Lublin en Pologne. Il devient le matricule 12364.

Charles BONNAL y décède le 25 mars.