Né le 15 février 1895 à Marennes en Charente-Maritime, il est maréchal-ferrant, puis cheminot. Il est mobilisé par anticipation le 16 décembre 1914 au 1er Régiment d’artillerie coloniale. Il monte au front, le 5 janvier 1916 avec le 58° RAC, puis rejoint le corps des télégraphistes jusqu’en novembre 1918. Cité à l’ordre de l’Armée, il est titulaire de la Croix de guerre 14-18. Il est démobilisé en septembre 1919. Mobilisé en septembre 1939, il est affecté au 1er RAC pour la campagne de 1939:1940. Après la dissolution du Parti communiste le 26 septembre 1939) et la déchéance des élus communistes, la répression à l’encontre des militants et des élus soupçonnés de poursuivre une activité clandestine est importante. Il est arrêté une première fois dans ce cadre au début mars 1940 et libéré à l’automne 1940. Connu comme militant communiste notoire, il est arrêté, à nouveau, le 6 décembre à son domicile pour distribution de tracts et journaux clandestins. Conduit au commissariat de Gentilly (94) puis au camp des Tourelles dans le XX° arrondissement de Paris, il est interné au CSS (camp de séjour surveillé) d’Aincourt (95). Le 9 mai 1942, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Le 6 juillet, il est déporté à Auschwitz qu’il atteint le 8 il devient le matricule 45280, matricule qui lui sera tatoué sur l’avant-bras gauche quelques mois plus tard. Le 9 juillet, tous sont conduits à pied au camp de Birkenau, puis en fonction de leur profession certains retourne à Auschwitz 1, dont Raymond Boudou qui est affecté au Kommando de la Forge. Le 7 septembre 1944, il est transféré au camp de Gross-Rosen. Le 8 février 1945, le camp de Gross-Rosen est à son tour évacué, il arrive à Mittelbau-Dora le 11 et devient le matricule 111793. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril. Il est dans un convoi d’évacuation partit le 5 en direction de Ravensbruck qu’il atteint le 14. IL reçoit le matricule 14914. Le camp de Ravensbruck est à son tour évacué le 27 avril. Il est libéré à Parchim le 30 avril par les troupes soviétiques.
Raymond BOUDOU est décédé le 23 octobre 1968 à Menetou-Ratel dans le département du Cher.