Né le 17 juin 1902 à Dieppe en Seine-Maritime, il est chef d’exploitation à la Société de Distribution d’Électricité de l’Ouest (SDEO) à l’Aigle (Orne). Dès la mise en place du service du travail obligatoire (STO), il s’oppose à la réquisition du personnel. Membre de l’Organisation civile et militaire (OCM), il fournit aux Alliés des éléments importants sur le plan du réseau d’interconnexion Très Haute Tension en mars 1944. Il est arrêté, le 9 juillet 1944, par la police militaire allemande en pleine bataille de Normandie. Il est emprisonné à la maison d’arrêt d’Alençon (Orne) puis transféré à la prison allemande de Fresnes (Val-de-Marne). Le 15 aout, il est déporté depuis le quai aux bestiaux de Pantin (Saint-Saint-Denis) à Buchenwald qu’il atteint le 20 et reçoit le matricule 77892. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 4 septembre, il est transféré au Kommando de Dernau chargé d’aménager des véhicules spéciaux pour le transport des fusées V2. Le 20 novembre, l’usine est transféré au Kommando d’Artern. Le 5 avril 1945, c’est l’évacuation à pied jusqu’au Kommando de Rehmsdorf où son regroupés d’autres détenus. Transportés en wagons découverts en direction de la Tchécoslovaquie, les survivants sont libérés le 8 mai par les partisans tchèques à Ceské Budejovice.

Louis BOULANGER est tué le 16 avril 1945 à Reitzenhain dans le Land de Saxe.