Né le 17 mars 1901 à Pont-de-Roide dans le Doubs, il est ajusteur à la Société nationale des constructions Aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO) à l’usine de Vélizy-Villacoublay (Yvelines). Membre du parti communiste, il s’engage le 28 novembre 1936 dans les Brigades internationales. Il regagne la France en 1937. Lors de la mobilisation, il est affecté spécial sur son lieu de travail, la direction se plaint du fait qu’il exprime ses sympathies pour l’ex-Parti communiste interdit. La gendarmerie ouvre en février 1940 une enquête qui confirme ce que dit la direction, faisant toutefois observer dans un rapport que qu’il ne diffuse pas de «propagande révolutionnaire ou défaitiste». La direction ne souhaitant pas demander le renvoi, elle préféré que l’autorité militaire le radie par mesure disciplinaire, ce qui est fait. L’adjudant-chef conclue ainsi son rapport : «Carence dans l’accomplissement du devoir National». Interné à Compiègne, il est dirigé le 12 décembre 1941 sur le Fort de Romainville, puis envoyé au camp d’internement de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944 le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté le 30 juillet depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 aout et reçoit le matricule 69015. Il effectue sa période de quarantaine au Block 51 du Petit camp. Le 18 aout, il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière). Le 22 aout, il est transféré au Kommando de Gandersheim chargé de produire des carlingues pour les avions Heinkel. Le Kommando est évacué le 4 avril 1945 en direction de Messendorf qu’il atteint le 12 puis de Dachau qu’il rejoint le 27. Dachau est libéré par les troupes américaines le 29 avril.
Joseph BROCARD est décédé le 5 mars 1990 à Clamart dans les Hauts-de-Seine.