Né le 3 avril 1919 dans le XII° arrondissement de Paris, il est employé de banque. Il organise des réunions de propagande des Jeunesses communistes clandestines de son secteur au début de l’Occupation. Certaines se tiennent dans la rue, près des grilles d’entrée d’immeuble, d’autres au domicile d’un participant dont les parents sont absent. La nuit tombée, les militants diffusent tracts et journal, inscrivent des slogans à la craie ou collent des papillons sur les murs. La découverte du centre clandestin de propagande entraîne une série d’arrestations le lendemain. Trente-quatre personnes sont arrêtés dont Jean Canard, ils sont inculpés d’infraction au décret du 26 septembre 1939 et conduits au Dépôt à disposition du Procureur de la République. Le 30 mai 1941 devant la XV° Chambre correctionnelle de la Seine, il est jugés et condamné. Incarcéré, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne, il et déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 et reçoit le matricule 51834. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 6 juin, il est transféré au Kommando d’Ellrich-Théâtre siège de la SS-Baubrigade IV chargée de la construction d’une voie ferrée reliant Kassel à Nordhausen. Il rejoint ensuite le Kommando de Günzerode. Le 16 décembre considéré comme «inapte au travail» il est envoyé à la Boëlke-Kaserne. Il est libéré le 12 avril par les forces américaines.
Jean CANARD est décédé le 7 août 1995 à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne.