CAPRE Jean KLB 51006

Né le 14 janvier 1902 à Saint-Didier-en-Arroux en Saône-et-Loire, il est cheminot. Dans son rapport hebdomadaire au chef du gouvernement à Vichy daté du 19 octobre 1942, le préfet de police de Paris rapporte l’arrestation de Jean Capre, «ex-chauffeur de route à la SNCF, demeurant 123, rue de la Chapelle à Paris, porteur d’une fausse carte d’identité au nom de Dumont Lucien, né le 14 janvier 1899 à Gien, et d’une fausse carte d’assurances sociales au même nom». Il est manifestement déjà fiché aux Renseignements généraux et son parcours connu des policiers : «militant notoire, ex-membre de la section communiste du XIX° arrondissement, puis de la section de Saint-Denis, ex-secrétaire du centre syndical de cette localité, il a été licencié de la SNCF à la suite de sabotages commis dans la nuit du 20 au 21 août 1941 au dépôt des machines de La Plaine-Saint-Denis. Plusieurs tracts, dont un ayant trait aux moyens de sabotage, sont découverts à son domicile». Incarcéré, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il rejoint le 14 et reçoit le matricule 51006. Il effectue sa période de Quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 34 du Grand camp. Il est affecté le 9 juin au Kommando intérieur de la Gustloff-Werk II, le 28 aout , il devient Lagerschutz (policier à l’intérieur du camp). Le 13 février 1945, il est transféré au Kommando de Bab-Salzungen chargé de travaux de déblaiement et de bétonnage en vue de la construction de quatre halls d’usine souterraine pour l’industrie aéronautique. Le Kommando est évacué sur Buchenwald le 6 avril. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.

Jean CAPRE est décédé le 3 septembre 1984 à Joigny dans le département de l’Yonne.