CARETTE Jules KLB 38247

Né le 14 juillet 1911 à Beuvry dans le Pas-de-Calais, il exerce la profession de laveur de voitures à l’entreprise Thivel, dans le VIII° arrondissement de Paris. Il est interpellé le 22 août 1941 à son domicile par deux inspecteurs du commissariat de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Lors de la perquisition domiciliaire les policiers saisissent sur lui trois exemplaires d’une brochure intitulée «Monsieur Voznessenski représentant le bilan économique de 1940 en URSS». Interrogé dans les locaux du commissariat il reconnaît qu’il distribue depuis deux mois des tracts édités par le Parti communiste clandestin sur le marché de Pavillons-sous-Bois et dans les rues avoisinantes. Questionné sur son appartenance au Parti communiste, il répond «Non, j’étais simplement sympathisant et je n’étais pas inscrit sur les listes du Parti.». Le 3 septembre 1941 il comparait devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris pour distribution de tracts. Les tracts sont qualifiés de «subversifs». Il est condamné à deux ans d’emprisonnement et cent francs d’amende pour son activité de «propagandiste actif.». Emprisonné, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le14 décembre 1943 à Buchenwald qu’il atteint le 16 et reçoit le matricule 38247. Il effectue sa période de quarantaine au Block 62 du Petit camp, puis intègre le Block 34 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur Banhhof Schöndorf-Quade (gare de Schöndorf-Quade), le 16 juin 1944 au Kommando Entlader Gustloff Werk (déchargement de matériaux pour l’usine), le 1er septembre au Baukommando I (construction), le 8 décembre au Kommando Transportkolonne SS (manutention pour les SS), le 9 décembre retour au Baukommando I et le 15 décembre au Transportkolonne SS. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Français d’Action Libératrice.

Jules CARETTE est décédé le 2 avril 1992 à Coubron (Seine-Saint-Denis).