Né le 18 février 1898 à Roanne dans le département de la Loire, il est cheminot. Matelot canonnier à bord du Voltaire, il participe à la mutinerie des 19-22 juin 1919 en rade de Bizerte. L’équipage, averti des événements de Sébastopol, refuse de partir pour la Mer Noire et exige son retour à Toulon. Le 27, il est envoyé à terre et arrêté. Le Conseil de guerre de Baie Ponty (Tunisie) le condamne le 26 septembre 1919, à dix ans de détention et à la dégradation. Il est envoyé le 4 août 1922, à Rochefort (Charente-Maritime) au dépôt des équipages de la flotte, pour y finir son temps de service, il est libéré et démobilisé le 29 mai 1923. Sous l’Occupation, il est cheminot à Chagny (Saône-et-Loire). En janvier 1941, il rejoint le FN (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) au sein du groupe Pierre Semard. Il distribue des tacts et participe à de nombreux sabotages de pièces de locomotives. Il est arrêté le 14 décembre 1943, à son domicile, par la Gestapo et la Feldgendarmerie . Incarcéré à la prison de Chalons-sur-Saône, il est interné le 15 janvier 1944 au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté le 27 janvier à Buchenwald qu’il atteint le 29 où il reçoit le matricule 44091. Il effectue sa période de quarantaine au Block 61 du Petit camp. Le 13 mars, il est transféré au Kommando de Dora, puis le 12 avril au Kommando d’Harzungen chargé du creusement du chantiers B3. Le 26 juillet, il est renvoyé à Dora. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril 1945. Il est incorporé, le 4 avril, dans un convoi d’évacuation en direction de Bergen-Belsen. Le 8 il arrive au camp des casernes de Bergen-Belsen. Il est libéré le 15 par les troupes britanniques.
Gustave CHAMPALE est décédé le 24 mai 1951à Chagny en Saône-et-Loire.