COHARD Noël KLB 41350

Né le 22 décembre 1920 à Gières, en Isère, dans une famille de maraîchers, il est membre du réseau RIF (Résistance Intérieure Française).Il est arrêté à Grenoble le 11 novembre 1943 lors de la manifestation qui regroupait plus de 1 500  personnes pour la commémoration de l’Armistice de la guerre de 14-18. Il est emprisonné trois jours à la caserne de Bonne, à Grenoble, avant d’être transféré à Compiègne et déporté par le convoi I171 à destination de Buchenwald qu’il atteint le 19 janvier 1944 et où il reçoit le matricule 41350. Il effectue la quarantaine au Block 51. Le 24 février, il fait partie d’un convoi de 580 déportés qui sont transférés au camp de Flossenbürg où il reçoit un nouveau matricule, le 6729. Il est affecté au Block 7 pendant 6  mois, travaille à la carrière de granit, puis, grâce à deux «politiques allemands», est muté à l’usine Messerschmitt. L’évacuation du camp a lieu le 20 avril 1945, seuls restent au camp les moribonds dont Noël Cohard. Le 23 avril, le camp est libéré par la 90e division d’infanterie de la 3e Armée américaine. Il est évacué par avion sur Colmar et regagnera son domicile le 3 juin1945 pour repartir aussitôt dans un sanatorium, vu son état de santé, jusqu’en juillet 1947.
Depuis son retour, Noël Cohard n’a pas cessé de militer pour conserver la mémoire de la Déportation auprès des jeunes. Ainsi il a donné de nombreux témoignages dans les lycées et collèges de l’agglomération grenobloise. Il était membre de la FNDIRP et, en 2017, le doyen des rescapés du camp de Flossenbürg.
Il était Officier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille Militaire.

Noël COHARD est décédé le 29 septembre 2018 à Gières en Isère

Article paru dans Le Serment N°371