COLLARD Léon KLB 49399

Né le 23 mars 1880 à Hay dans la Marne, il est retraité de la SNCF. Il est accusé par un agent de police le 28 août 1941 d’avoir jeté sur la chaussée des papillons représentant la faucille et le marteau. Interpellé, emmené au commissariat d’Epernay, il est interrogé par le commissaire . Lors de la perquisition au domicile, il a été saisis deux matrices avec poinçons l’une permettant la fabrication de papillons représentant la faucille et le marteau de 85 mm sur 60 mm permettait de fabriquer des papillons de 68 mm sur 45 mm, l’autre poinçon de 65 mm sur 40 mm servait à fabriquer des papillons de 55 mm sur 35 mm, soixante-cinq numéros du journal l’Humanité datés du 16 avril 1923 au 1er novembre 1925, un carnet adresse Radio Liberté, une brochure intitulée «Autour de la trahison des Généraux», un extrait du discours de Juan Negrin, la brochure «Le malheur d’être jeune» de Paul Vaillant-Couturier et un exemplaire de l’hebdomadaire La Russie d’Aujourd’hui. Lors de son procès, le 3 septembre 1941, il est condamné à trois ans de prison. Incarcéré, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 et reçoit le matricule 49399. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp puis intègre le Block 55 également au Petit camp. Le 13 juin, il est affecté au Kommando intérieur Entwasserung (drainage), le 22 juin au Kommando Holzhof (collecte du bois de chauffage) et le 25 janvier au Kommando Invalidenblocks (Block des invalides).

Léon COLLARD décède le 1er avril 1945