Né le 11 juillet 1911 dans le VI° arrondissement de Lyon dans le Rhône, il est ouvrier métallurgiste. En 1930, il adhère à la Jeunesse socialiste et en 1933, il devient responsable fédéral à la propagande. En décembre 1935, il rejoint le mouvement trotskyste et devient l’un des dirigeants de la Jeunesse socialiste révolutionnaire. Après la déclaration de guerre, il participe au lancement d’un journal éphémère Le Nouveau départ. Le 15 avril 1940, bien que réformé, il est mobilisé au 31° Dépôt d’infanterie de Saint-Étienne (42). Il est démobilisé à Mende (48), le 6 septembre 1940, il regagne la zone occupée et reprend contact avec le milieu des Auberges de Jeunesse. En mars 1942, il rentre dans la clandestinité, il s’occupe de la fabrication de faux-papiers. Le 28 août, il est arrêté, incarcéré à la prison de La Santé à Paris. Jugé le 22 janvier 1943, par la 10° chambre du Tribunal de Première instance de Paris, il est condamné à dix mois de prison. Il est interné administrativement à l’expiration de sa peine, à la caserne des Tourelles dans le XX° arrondissement de Paris, puis transféré au camp de Royallieu à Compiègne (60). Le 8 mai1943, il est déporté au camp de Sachsenhausen qu’il atteint le 10 où il reçoit le matricule 66568. Après sa période de quarantaine, il est affecté au Kommando Heinkel. Le 14 août 1944, il est transféré directement au Kommando de Schönebeck qui dépend de Buchenwald, il devient le matricule 80743. Ce Kommando est chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le 30 août, il est envoyé au Kommando d’Aschersleben chargé de la fabrication de moteurs d’avions pour la firme Junkers. Le 23 janvier 1945, nouveau transfert au Kommando de Langenstein chargé du forage de tunnels pour l’installation d’une usine souterraine pour la firme Junkers. Le Kommando est évacué le 9 avril, lors d’une Marche de la mort de 300 kilomètres en 12 jours. Il est libéré près de la ville de Wittenberg sur l’Elbe.

Mathias CORVIN est décédé le 9 avril 1983 dans le XI° arrondissement de Paris. Il est Chevalier de la Légion d’honneur.