Né le 24 décembre 1920, Brienon-sur-Armançon dans le département de l’Yonne, il est ouvrier photographe. Membre du mouvement laïque des Éclaireurs de France, puis éclaireur devenu routier, il passe naturellement au centre laïque des auberges de jeunesse. Son groupe s’occupe d’un refuge entre Daoulas (29) et Logonna-Daoulas, près de Brest, une ancienne ferme qu’il va retaper et aménager. Il sert de couverture aux réunions du groupe trotskiste à partir de 1941. À compter d’avril 1941, un petit bulletin, puis un journal ronéoté, Bretagne Rouge est composé et diffusé (juillet 1941). En 1942 il fait partie de la cellule brestoise du Parti ouvrier internationaliste. Lors de la manifestation interdite d’octobre 1942, où des milliers de personnes protestent contre les départs d’ouvriers vers l’Allemagne, les membres du groupe chantent L’Internationale et La Jeune Garde dans les rues de Siam et Jean-Jaurès, les principales artères de Brest. Lorsque le travail en direction des soldats allemands débute au printemps 1943, il y participe, en essayant de contacter un soldat allemand. Ce travail est brutalement interrompu par la police allemande les 6 et 7 octobre 1943. il est parmi les premiers arrêtés. Incarcéré à la prison de Brest, puis le 9 octobre à celle de Rennes, il est interné le 9 janvier 1944 au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 24 il reçoit le matricule 41743. Il effectue sa période de quarantaine au Block 57 du Petit camp, puis intègre le Block 39 du Grand camp. Il est affecté le 5 mai au Kommando intérieur de la Gustloff-Werk II. Le 20 décembre, il est transféré au Kommando de la Gustloff-Werk I à Weimar. Début avril le Kommando est évacué à Buchenwald. Il est libéré le 11 avril 1945.

André DARLEY est décédé le 16 juillet 1985 à Brest dans le département du Finistère.