Né le 15 décembre 1906 à Dijon dans le département de la Côte-d’Or, il est rédacteur au ministère des PTT. Il est mobilisé dans l’aviation, en qualité de sergent radio, à l’État-major à Montpellier (34), puis dans l’Aisne près de Laon. Il est évacué, puis, pris dans l’exode, arrive à Tarbes (65) où il est démobilisé fin août 1940, il revient en septembre à Paris. Dès 1940 avec un camarade des PTT, il rejoint la Résistance, il organise un passage de la ligne de démarcation avec la complicité de postiers ambulants des wagons postaux et un transport de courrier clandestin qui débute au moment où est mis en place les cartes inter-zones. Il imagine de cacher le courrier dans les tuyaux de chauffage des wagons. Fin 1942, il entre en contact avec le réseau CND-Castille. Il met alors sur pied un transport de courrier clandestin pour Londres via Concarneau (29), ainsi que le transport d’armes pour le CND (Confrérie-Notre-Dame). À l’été 1943, à la demande de CND, un réseau autonome des PTT est fondé, dont il est un membre actif de l’État-major PTT. Après le démantèlement de CND, à l’automne 1943, il contribue à la réorganisation du réseau. Il devient la cheville ouvrière du transport et de l’acheminement du courrier de Londres et fonde un service de transports de fonds de la délégation, destiné à acheminer l’argent aux différentes organisations de Résistance et aux maquis, à l’aide des voitures et aux wagons des PTT. En novembre 1943, il prend la tête de l’organisation de l’État-major PTT et contribue à la mise au point du plan de sabotage des communications des Allemands. Après le débarquement, le réseau entreprend des sabotages, visant à isoler les centres et les divisions allemandes. Il a divers pseudonymes : Dury, Roux, Henry, Lamy ou l’ami. Il est arrêté le 3 août 1944, à la suite d’une dénonciation d’un résistant torturé. Emprisonné à Fresnes, il est déporté le 15 août du quai aux bestiaux à Pantin (93) à Buchenwald qu’il atteint le 20 où il reçoit le matricule 77119. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 3 septembre il est transféré au Kommando de Dora, où il est affecté au montage des fusées V2. Accusé de sabotage il est, le 3 novembre, incarcéré à la prison de Nordhausen. Le 17 novembre il est renvoyé à Dora. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril 1945. Il est évacué, le 5, dans un convoi en direction du camp de Bergen-Belsen. Le 10 il arrive au camp des casernes de Bergen-Belsen. Il est libéré le 15 par les troupes britanniques. Il regagne la France le 27.

Edmond DEBEAUMARCHÉ est décédé le 28 mars 1959 à Suresnes dans le département des Hauts-de-Seine. Il est Grand-Officier de la Légion d’honneur, Compagnon de la Libération et titulaire de la Croix de guerre 39-45 et de la Medal of Freedom.