DEFRANCE André KLB 53348

Né le 18 décembre 1908 à Cherbourg dans le département de la Manche, il est ouvrier chaudronnier à l’arsenal de la Marine de Cherbourg (Manche). Le 4 avril 1935, il est élu secrétaire général du syndicat unitaire de l’arsenal et quelques mois plus tard, membre de la commission intersyndicale chargée de préparer l’unité, puis devient conseiller de la nouvelle organisation unifiée. Mobilisé en 1939, il reçoit la Croix de guerre à l’ordre de son régiment. Démobilisé en septembre 1940, il participe à la reconstitution du Parti communiste dans la clandestinité et en juin 1941 passe dans la clandestinité. Il met sur pied le FN (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) pour le département de la Manche, puis en juin 1942, pour celui de l’Oise. En décembre 1942, il est envoyé en Seine-Maritime où il demeure un an (pseudonymes Roland et Claude). Il passe ensuite aux FTPF (Francs-Tireurs Partisans Français) où il est le responsable aux opérations militaires pour le département. Fin 1943, l’État-major national des FTPF le désigne comme commissaire militaire pour la région basco-landaise sous le pseudonyme de Caron. Il est arrêté le 15 janvier 1944 à Tours (Indre-et-Loire), incarcéré à la prison de Saliès de Béarn, au Fort du Hâ à Bordeaux, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185396 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53348. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, puis au Block 57 également au Petit camp. Le 25 mai, il est transféré au camp de Flossenbürg où il perçoit le matricule 9588, affecté à l’atelier Messerschmitt. Le camp de Flossenbürg est évacué les 19 et 20 avril 1945. De 14 à 15000 détenus, en 5 colonnes, sont partis à pied vers le Sud. Près de la moitié a été décimée durant cette marche. Étant dans la colonne la plus avancée à proximité de Dachau, il s’évade dans la nuit du 25 au 26 avril 1945 et est libéré le 27 par les troupes américaines. Dans un état précaire, il est pris en charge à l’hôpital des «Frères Charitables» à Régensburg. Il regagne la France le 20 mai.

André DEFRANCE est décédé le 8 juillet 1952 à Équeurdreville dans le département de la Manche.