DEJOUX Georges KLB 69957

Né le 28 décembre 1901 à Le Pouzin dans le département de l’Ardèche, il est cheminot à la Compagnie de chemin de fer du PLM. Il est membre de la CGT et figure pendant l’Occupation sur une liste de suspects d’activités communistes. Le 15 octobre 1942, il organise et participe à une manifestation de protestation contre le départ de jeunes agents de la SNCF pour le STO (Service du Travail Obligatoire). Deux jours plus tard, il est arrêté au dépôt par la police française et condamné à six mois de prison. Il est interné à Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Remis en liberté le 2 février 1943, il est révoqué par la SNCF. Il décide alors de rejoindre un maquis tout en travaillant dans des fermes puis dans une usine sous contrôle allemand, à Ancône (Drôme). Le 29 mars 1944, il est dénoncé et arrêté par la police de Vichy. Il fait l’objet d’une mesure d’internement administratif dans le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944, le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté, le 30 juillet, depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 août et reçoit le matricule 69957. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Il est transféré le 21 septembre au Kommando de Rottleberode chargé de la production de trains d’atterrissage dans une usine aménagée dans une grotte naturelle de gypse. Le Kommando est évacué, à pied, le 4 avril 1945. Le 12 avril le convoi est bloqué. Les déportés sont conduits en colonne à pied à Gardelegen. Le 13 avril, ils sont emmenés dans une grange aux environs de cette ville où les SS après les avoir enfermés y mettent le feu. 1016 victimes y trouvent la mort. D’après le témoignage de quelques survivants, il confirme la présence de Monsieur Georges DEJOUX.

Georges DEJOUX y décède le 13 avril 1945.