DELRIEUX Georges KLB 51132

Né le 24 avril 1910 dans le XV° arrondissement de Paris, il est menuisier ébéniste. Il fait son service militaire, mobilisé le 27 août 1939 comme soldat de 1ère classe à la base d’aviation n°102, il est libéré le 22 août 1940. Le 25 juillet 1941 à 7 heures 15 du matin trois gardiens de la paix de la Brigade spéciale d’intervention (BS1) des quartiers de Saint-Germain-des-Prés et de la Monnaie dépendant de la circonscription de Sceaux se présentent à son domicile. Lors de la perquisition ils saisissent dans le tiroir du buffet de la salle à manger : cinq cartes imprimées adressées à de Brinon ambassadeur de France demandant la libération des députés communistes emprisonnés. L’imprimé était postérieur au décret-loi du 26 septembre 1939 ordonnant la dissolution du Parti communiste. Interrogé par le commissaire de police, il déclare:«Je n’ai jamais appartenu au Parti communiste, mais je reconnais que j’ai été sympathisant et qu’à ce titre j’ai vendu le journal l’Humanité avant le décret portant dissolution du parti.» . Inculpé d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939, il est incarcéré. Le 3 septembre 1941 la Section spéciale de la Cour d’appel de Paris le condamne à cinq ans d’emprisonnement et cent francs d’amende pour «diffusion des mots d’ordre de la IIIe Internationale communiste.». Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 mai et reçoit le matricule 51132. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 62 également au Petit camp. Le 10 juin, il est transféré au Kommando de Giessen où se trouve un hôpital SS. Le Kommando est évacué à Buchenwald fin mars 1945. Il est libéré le 11 avril 1945

Georges DELRIEUX est décédé le 11 mars 1991 à Fleury-Mérogis dans l’ Essonne.