Né le 9 août 1905 à Toulouse en Haute-Garonne, il est typographe. Il s’engage dans la résistance en novembre 1942. Il est agent de liaison et fabrique de faux papiers pour les fugitifs, en particulier pour les aviateurs américains, anglais et néerlandais. Il assure également le convoyage. Il fait partie du réseau Françoise. Il est arrêté le 4 février 1944 à Toulouse lors de la chute de l’imprimerie Lion. Il est incarcéré à la prison Saint-Michel, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185438 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 52482. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, puis intègre le Block 51 également au Petit camp. Le 24 mai, il est transféré au camp de Flossenbürg et affecté le 4 juin au Kommando de Flöha, une usine de construction mécanique Erla-Leipzig y fabriquant des pièces d’avion de chasse Me 109. Le Kommando est évacué le 14 avril 1945. Il est libéré dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, par les Russes à Terezin.

Roger DERRAC est décédé le 23 janvier 1987 à Bagnères-de-Luchon en Haute-Garonne. Il est Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la Medal of Freedom et de la médaille de la reconnaissance hollandaise.