Né le 24 octobre 1911 à Lisieux dans le département de l’Orne, il est professeur d’histoire au lycée d’Alençon (61). Il adhère au Parti social français du colonel de La Rocque. Mobilisé en août 1939, il rejoint le 3° Régiment d’autos-mitrailleuses. Il participe aux combats de Dizy-le-Gros (02) dès le 16 mai 1940, en échappant aux Allemands, ce qui lui vaut la Croix de guerre avec citations. Puis son régiment se replie vers la Normandie où il réussit une seconde fois, le 18 juin, à échapper à l’ennemi à Saint-Fraimbault-sur-Pise (61). Démobilisé à la fin août dans le Sud-Ouest, il rentre à Alençon. Après l’entrevue de Montoire entre Hitler et Pétain, qui détruit ses illusions sur le nouveau régime, il prend la résolution de continuer la guerre. Fin 1941 ou début 1942, il prend contact avec le chef départemental de l’ OCM (Organisation civile et militaire). Dès lors, sous le pseudonyme de Gérard, il est un des principaux organisateurs de la Résistance dans le département de l’Orne. Responsable de l’ AS (Armée secrète) dans le secteur d’Alençon, chef départemental de l’OCM après en novembre 1943, il est contraint, le 25 janvier 1944, d’entrer dans la clandestinité. Devenu commandant des FFI de la 3° Région, il est arrêté le 13 juin 1944, par un agent français de la Gestapo, lors d’une inspection d’un maquis de l’AS et des FTPF (Francs-Tireurs Partisans Français) constitué depuis peu à Lignières-la-Doucelle (53). Considéré comme une prise de choix, il échappe à l’exécution sommaire dans laquelle périssent sept maquisards faits prisonniers, à la suite du combat de la journée, démantelant ainsi le maquis de Lignières. Le 9 août, il est conduit à L’Hôme-Chamondot, lieu de repli de la Gestapo d’Alençon, puis incarcéré à la prison de Fresnes (94). Déporté le 15 août depuis le quai aux bestiaux de Pantin (93) à Buchenwald qu’il atteint le 20 où il reçoit le matricule 77888. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 52 également au Petit camp. Le 14 septembre, il est transféré au Kommando d’Eschershausen chargé de travaux pour la firme Stein une succursale de Volkswagen et de travaux de construction supervisés par l’organisation Todt. Le Kommando est évacué le 6 avril 1945 vers le camp de Bergen-Belsen. Le camp est libéré le 15 avril 1945.

Daniel DESMEULLES y décède, le 12 mai 1945, avant son rapatriement. Il est à titre posthume Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39-45.